“GIST” est l’acronyme anglais de “Gastro Intestinal Stromal Tumour“.
En France, cet acronyme est couramment utilisé pour désigner les “Tumeurs Stromales Gastro Intestinales” ou “TSGI”.
Les GIST sont des tumeurs digestives rares appartenant à une famille de tumeurs malignes appelées “sarcomes”.
Plus précisément, les GIST font partie des sarcomes des tissus mous.
Les origines des GIST demeurent inconnues à ce jour mais de nombreuses études ont cependant permis de mettre en évidence qu’elles n’étaient pas héréditaires. Elles se développent à partir des cellules de Cajal qui sont situées dans les parois du tube digestif et permettent sa contraction autonome.
Quelques chiffres
Les GIST représentent :
- 10% des sarcomes
- Moins de 1% de l’ensemble des tumeurs digestives malignes
Incidence
En France, les GIST touchent environ 15 personnes sur 1 million, ce qui représente environ 800 à 900 nouveaux cas par an.
Pic diagnostic
L’âge moyen d’un patient au diagnostic est de 55 ans, mais comme tous les sarcomes, les GIST peuvent survenir à n’importe quel âge, y compris chez les enfants. La proportion hommes/femmes est à peu près équivalente.
Localisations
Les GIST peuvent survenir à n’importe quel niveau du tube digestif, depuis l’œsophage jusqu’au rectum.
ATTENTION : Les GIST ne sont pas des cancers digestifs “classiques”. Leurs origines, leurs mécanismes, et leurs modalités de prises en charge sont particuliers et ne peuvent en aucun cas être assimilés à d’autres tumeurs digestives plus répandues telles que le carcinome de l’estomac ou du côlon.
Evolution
Comme la plupart des cancers, les GIST présentent un risque de métastase, principalement au niveau du foie et de la cavité péritonéale, plus rarement au niveau des poumons (moins de 5% des patients) et des os.
Le développement de métastases n’est pas systématique. Tous les patients atteints de GIST ne développeront pas de métastases.
L’évaluation du risque de métastase repose principalement sur le potentiel de malignité de la tumeur, lequel s’évalue à partir des critères suivants :
- Taille de la lésion primaire
- Localisation
- Nombre de divisions cellulaires (mitoses)
L’évaluation du risque de récidive et/ou de métastase repose sur le potentiel de malignité de la tumeur. Plus son potentiel de malignité est élevé, plus le risque de récidive et/ou de métastase est grand.
La classification de Miettinen permet aujourd’hui d’évaluer ce risque mais aussi d’adapter la stratégie thérapeutique au profil du patient.
Si la présence de métastases peut légitimement être une source d’angoisse, les GIST bénéficient aujourd’hui de divers traitements qui permettent d’interrompre ou de ralentir la progression de la maladie. Grâce à ces thérapies, de nombreux patients atteints de GIST métastatiques continuent de mener une vie quasi normale depuis plus de dix ans.