Ostéosarcomes : diagnostic

Le diagnostic d’un ostéosarcome s’organise en quatre étapes, indissociables les unes des autres.

L’imagerie

Un bilan complet d’imagerie doit impérativement être réalisé avant la biopsie afin de :

  • Confirmer la présence d’une lésion sur une partie osseuse,
  • mesurer son étendue locale,
  • recherche la présence d’éventuelles métastases,
  • orienter le diagnostic,
  • guider la biopsie.

Ce bilan comprend les examens suivants :

  • Radiographies,
  • Scanner,
  • IRM,
  • Scintigraphie osseuse?

Bien qu’essentielle, l’imagerie seule ne suffit cependant pas à poser le diagnostic d’ostéosarcome de manière certaine et précise.

C’est pourquoi elle doit OBLIGATOIREMENT être complétée par une biopsie.

La biopsie

La biopsie est une étape incontournable et déterminante du diagnostic, pour tous les sarcomes.

Cet examen, réalisé sous anesthésie locale ou générale, consiste à prélever un échantillon de la tumeur.

Ce qu’il faut savoir sur la biopsie des sarcomes osseux :

  • Elle ne doit JAMAIS être réalisée sans imagerie préalable.
  • Elle repose sur une procédure différente de celle appliquée dans les tumeurs cancéreuses les plus connues et répandues.
  • Elle requiert des points de vigilance et des aspects techniques que le praticien doit connaitre, respecter et maitriser.
  • Elle doit IMPÉRATIVEMENT être réalisée par le chirurgien orthopédiste qui sera en charge de l’intervention future, en étroite collaboration avec un radiologue et un médecin pathologiste expérimentés dans le domaine des tumeurs osseuses.

Pour connaitre les spécificités d’une biopsie de sarcome osseux, cliquez ici.

L’analyse pathologique

L’analyse anatomo-pathologique des tissus tumoraux prélevés lors de la biopsie consiste à observer les caractéristiques morphologiques et cellulaires de la tumeur. Elle est incontournable pour :

  • écarter l’éventualité d’une autre pathologie,
  • poser le diagnostic d’ostéosarcome avec certitude,
  • évaluer le niveau d’agressivité de la tumeur (faible, intermédiaire, élevé).

Ce qu’il faut savoir sur l’analyse pathologique des sarcomes :

Depuis 2010, en raison de l’extrême rareté de ces tumeurs, l’Institut National du Cancer rappelle que toute analyse pathologique conduisant au diagnostic de sarcome doit OBLIGATOIREMENT faire l’objet d’une seconde lecture, réalisée par un médecin anatomopathologie-pathologiste spécialisé, membre du réseau Rreps (Réseau de référence en Pathologie des Sarcomes des tissus mous et des viscères).

Cette seconde lecture poursuit deux objectifs :

  1. Limiter les erreurs d’interprétations pouvant découler d’une lecture unique effectuée par un pathologiste non spécialisé,
  2. Eviter les prises en charge inadaptées susceptibles d’émaner d’un diagnostic erroné.

Si le diagnostic d’ostéosarcome vient de vous être posé, assurez-vous auprès de votre cancérologue que votre prélèvement a bien fait l’objet d’une relecture effectuée par un anatomopathologie-pathologiste affilié au réseau Rreps.

Si tel n’est pas le cas, vous êtes en droit de le réclamer.

L’analyse moléculaire

Il existe différents sous-types moléculaires d’ostéosarcomes.

La définition du sous-type d’ostéosarcome, en vue d’un diagnostic précis, nécessite donc un recours à l’analyse moléculaire.

Reposant sur différentes techniques, cette analyse réalisée par un biologiste moléculaire, permet :

  • de connaitre les caractéristiques génétiques de la tumeur,
  • d’ identifier les anomalies moléculaires à l’origine de son développement,
  • de définir le sous-type auquel elle appartient,
  • de proposer un traitement et une prise en charge adaptés.

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